Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/39

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rien n’eût été capable de détourner, le conte d’Ali-Baba, ou les quarante Voleurs qu’elle leur racontait. Lorsqu’elle eut cessé de parler, Herminie (c’était le nom de l’aînée), dit à Élisa :

— Parions, Élisa, que tu ne pourrais pas écrire à tâtons quelque chose qui ne soit dans aucun livre, et que personne n’ait écrit avant toi ?

— Je parie que si, répondit Élisa, et je parie cent noix, si maman veut bien me le permettre.

Sur ma réponse affirmative, elle courut chercher ce qu’il lui fallait pour écrire. Elle apporta en même temps sa poupée… — Tiens, ma Louise, dit-elle à la plus jeune des deux petites, comme notre pari pourrait fort bien ne pas t’amuser, voilà ma poupée. Tu ne la gronderas pas trop, n’est-ce pas ? elle n’est pas bien méchante ; seulement je te prierai de lui frotter les jambes auprès du feu, elle les a un peu raides.

Puis, se retournant vers l’autre sœur :