Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/396

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de la ramener à la raison n’est pas aussi difficile à remplir que vous paraissez le craindre.

— Prouvez-moi que je m’alarme à tort, et je vous remercierai de grand cœur. Ah ! mon Dieu ! j’allais laisser passer l’heure d’un rendez-vous que j’ai donné… Vous ne me trahirez pas ?

— Non ! soyez tranquille ; si votre secret est connu, ce ne sera pas moi qui l’aurai dit. »

Quand M. de Norville fut sorti, la vicomtesse courut ouvrir la porte du cabinet où Fulbertine était cachée ; elle la trouva fondant en larmes.

« — Ah ! lui dit-elle en continuant de pleurer, que je suis malheureuse ! Cette bonne Mathilde qui prend mon parti !… Et M. Adolphe qui ne veut plus de moi pour sa femme ! Il a bien raison, je ne suis qu’une détestable créature ; je ne serais qu’un fléau pour lui !… Si vous saviez combien j’ai honte de moi !