Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/397

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Calmez-vous, ma chère amie, tout n’est pas perdu ; la leçon est venue à temps. Répondez-moi franchement, haïssez-vous encore Mathilde ?

— La haïr ! Ah ! je serais un monstre si je la détestais encore ! Oh ! non, je ne la hais plus, je l’aime ! Oui, c’est bien sûr, je l’aime !

— Que Dieu veuille que vous disiez vrai, et tout est réparé ! Vous avez entendu M. et mademoiselle Aubry exprimer le désir de faire votre connaissance ?

— Oui, eh bien ?

— Votre tante doit bientôt donner une soirée ; allez avec elle inviter Mathilde et son père : ils accepteront, j’en suis sûre. La connaissance ainsi commencée, cultivez-la ; priez Mathilde de vous donner quelques conseils sur la manière de chanter, elle est meilleure musicienne que vous, et, en suivant sa méthode, votre voix ne peut manquer d’acquérir. Je la connais assez pour être persuadée qu’elle se fera un véritable plaisir