Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/398

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de vous donner d’utiles avis. Voulez-vous les lui demander ?

— Je le veux bien, moi ! mais ma tante, pensez-vous qu’elle consente a tout cela ?

— Je me charge de la faire y consentir. Votre tante ne voudra pas, sans doute, que vous mouriez fille, ou que l’on ne vous épouse que par intérêt. Ce qu’a dit M. de Norville n’est malheureusement que ce que finiraient par penser tous les hommes d’honneur qui rechercheraient votre main, si, en vous ôtant les moyens de profiter de la résolution généreuse que vous venez de prendre, on vous laissait revenir au caractère que vous voulez quitter.

— Faites tout ce qu’il vous plaira, madame, mais faites que je puisse réparer les torts sans nombre que j’ai commis par une maudite vanité. Qu’Adolphe ne veuille plus de moi, mais que je satisfasse à ma conscience, et je n’aurai point regret au prix qu’il m’en aura coûté ! »

La vicomtesse eut assez de peine à faire