Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/421

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 « Sans ma fille ? Pourquoi ? — Mère, pour me bénir !
« Pour, soumise à mes lois, humble en tes destinées,
« Prier, pleurer encor… de nombreuses années !…
« Pour être digne un jour, sur son sein ranimé,
« De presser à ma droite, un ange bien aimé !… »
Ainsi parle le ciel aux vertus d’une femme,
Et c’est pourquoi ses pleurs n’ont pas noyé son âme !!!

Dius Antohy Rénal.
Lyon, 25 juillet 1835.

STANCES
ÉLÉGIAQUES ET DE CONDOLÉANCES À MADAME MERCŒUR AU SUJET DE LA MORT DE MADEMOISELLE ÉLISA, SA FILLE.


Hélas ! elle n’est plus ! la mort vous l’a ravie
            Cette fille aimable et chérie
                  Qui vous devait le jour !…
Mais pourquoi la pleurer ? elle a quitté ce monde
            Pour jouir d’une paix profonde
                  Au céleste séjour.

À des travaux d’esprit livrée avec constance,
            Elle affaiblit son existence
                  Par un surcroît d’efforts,
Et cette activité fut la cause fatale
            Qui de sa faculté vitale
                  Détruisit les ressorts.