Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/88

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dans son cabinet plus tôt que d’habitude, surprit le comte occupé à relire une lettre de Françoise.

— Que tenez-vous là, monsieur le comte ? Il faut que cette lecture soit bien importante, car elle absorbe toute votre attention.

— Pardon, sire ; je ne lisais rien qui pût intéresser votre majesté : ce n’est qu’une lettre de ma femme.

— De votre comtesse ! Ah ! voyons, je vous prie ; à défaut de sa personne, je suis curieux de connaître son style. Donnez… à moins toutefois que, discret mari, il vous fâche de m’admettre dans la confidence des secrets de votre femme.

Villequier donna la lettre. Henri la lut attentivement à deux fois, la replia lentement, et la rendant au comte :

— Monsieur de Villequier, vous possédez, vous, simple gentilhomme, un bonheur objet de la plus chère ambition d’un roi, et qui malheureusement se trouve toujours placé plus haut que ses vœux.