— Lequel, sire ?
— Celui d’être sincèrement aimé.
— Je me flatte, sire, que votre majesté ne pense pas réellement qu’il soit impossible à un roi de placer un tel bonheur dans sa vie.
— Si ce n’est pas impossible, c’est bien chanceux.
— Eh quoi ! sire, cet éclat de grandeur, cet appareil de puissance dont un roi s’environne, n’est-ce donc pas déjà une magie victorieuse ? Son premier triomphe, il est vrai, se remporte souvent sur la vanité ; mais une seconde victoire le suit bientôt, surtout si le vainqueur ne doit qu’à lui-même ce dernier triomphe, et…
— Mais, mon cher René, vous pensez là comme une véritable coquette ; et moi, ce n’est pas d’un amour de ce genre que j’ai voulu parler. Savez-vous que cet éclat, cette puissance que vous vantez, loin de faciliter le bonheur, ne fait souvent qu’y mettre obstacle ? Nous autres princes, ou rois, ce n’est