Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/130

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encore rendu leur note, et qu’elle rompt sans les laisser résonner.

Dans le cœur d’Arthur, la corde de la vanité resta muette jusqu’à l’époque de son mariage. Ce fut le hasard, on ne peut le nier, qui en obtint le son prolongé qu’elle rendit. Si Dérigny, en déployant un faste ridicule dans un simple bourgeois comme lui, s’engagea dans cette voie de folles dissipations, qui tôt ou tard ne pouvait manquer de le mener de la fortune à la misère, ce ne fut, d’après les conseils de madame de Vaubrun, que pour flatter l’orgueil du vieux d’Avello et obtenir le succès de ses vœux de la réussite de ce charme… Mais en voulant séduire il fut séduit ; et, oubliant bientôt de se conformer à la seconde partie des instructions qu’il avait reçues, loin de rétrograder, il avança. Ainsi il entra dans ce chemin, guidé par l’intérêt ; il y fut ensuite conduit par le plaisir, puis entraîné par le besoin.

Cependant, avouons-le, si Francisca eût été ce qu’il la rêvait, Espagnole à l’âme