Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/134

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cles de cheveux renfermées dans leur prison de papier se trouvaient retenues sur son front par un petit bonnet de mousseline des Indes, garni de malines, qu’attachait sous le menton un nœud de ruban satin rose hortensia. Une redingote de basin couleur de neige, qu’un simple cordon retenait autour de sa taille, laissait à cette taille de sylphide, aux formes élégantes et réelles, une gracieuse liberté de souplesse. À demi couchée sur un lit de repos, la tête appuyée sur un de ses bras qui la soulevait, les yeux tournés vers le plafond, Francisca était plongée dans cette espèce de sommeil où l’on dort en veillant, et dont les songes dociles obéissent à l’imagination qui les évoque et qui a soin, comme on le présume étant maîtresse du choix, de n’appeler à elle que le plus doux rêve dont elle se berce comme d’une suave méditation.

Quel était le songe occupant alors la pensée de la jeune femme ? Calme et pur, la caressait-il comme un baiser maternel ? s’exhalait-il comme un souffle embaumé de