Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/177

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Rien, mais cette enflure de style, ce pathos me déplaît.

— Que diable avez-vous donc aujourd’hui ? Voyons, seriez-vous malade ?… Mais en effet, vous paraissez l’être… vous avez le visage tout assombri.. » vous semblez respirer avec une difficulté !…

— Cette fenêtre »

Et Roger courut l’ouvrir avec empressement. À sa folle gaieté succéda tout à coup un ton calme, sérieux, presque triste, un ton d’ami.

La croisée qu’il venait d’ouvrir donnait sur le port. Dérigny et lui se mirent au balcon ; une bouffée de vent qui fit crier les feuilles des arbres et passa dans les cheveux d’Arthur, jeta un peu d’air et de froid sur ses lèvres brûlantes. Roger le pressait de questions affectueuses sur ce qu’il éprouvait, c’était en vain que le malade s’obstinait à taire sa souffrance, le secret sortait du cœur et s’approchait de la bouche… Ils se retirèrent du balcon, refermèrent la croisée et