Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/186

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vous apprendre, c’est à faire l’analyse raisonnée de votre existence sociale.

— Eh bien ! voyons, mon maître.

— Pourriez-vous d’abord me dire lequel est le plus sage, quand le bonheur se présente, de le recevoir ou de le renvoyer ?

— Plaisante question… le recevoir et bien vite, ce n’est pas un tel visiteur qu’on renvoie ou qu’on fait attendre.

— C’est pourtant ce que vous faîtes.

— Comment ?

— Mais oui, voilà je ne sais combien de temps qu’il se morfond à votre porte et vous l’y laissez bien décidé à ne pas ouvrir. Vous croiriez déroger à votre dignité d’homme sensible en lui donnant audience ; ce n’est pas un hôte d’assez bonne compagnie pour vous, et s’il était aussi effronté que moi, s’il entrait malgré vous, mal lui prendrait, je crois, d’avoir été assez hardi pour forcer la consigne.

— Ainsi, selon vous…

— Vous êtes malheureux, parce qu’il