Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/234

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paquet revêtu d’un cachet ministériel. Roger la regardait d’un air interdit, ne pouvant comprendre ce qu’étaient ces papiers. Les dernières paroles de madame de Fermont ne lui avaient pas semblé plus sérieuses que les premières. Enfin, il regarda ! C’était bien son adresse, écrite sur une enveloppe, scellée dans les bureaux du ministère de la guerre.

— Eh bien ! vous ne lisez pas, vous ne comprenez pas, c’est mon secret devenu le vôtre. Allons, mon cher baron, reprenez vos esprits, sortez de ce grand étonnement.

Roger lisait. C’était une dépêche du ministère de la guerre, lui annonçant que S. M. Louis XVIII, roi de France, venait, à la recommandation de son Excellence et vu les bons renseignemens pris et donnés sur ledit Édouard Roger, de lui accorder le titre de baron de Saint-Aire et de l’élever au grade de capitaine.

C’était une surprise si étourdissante, que le nouveau baron fut quelques minutes