Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/249

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avant de paraître en scène et rejetait son masque dès qu’il rentrait dans la coulisse ? Elle a su cela d’une façon toute simple, par un de ces événemens contre lesquels se heurtent ceux qui ne les cherchent pas, comme la pierre fatale contre laquelle vint se heurter le pied mignon de Perrette la laitière, et dont le choc inattendu causa la chute de son pot-au-lait. Vous savez cette histoire, n’est-ce pas ? le bonhomme vous l’a dite autrefois quand vous étiez enfant ; il vous l’a racontée avec toute sa bonne foi, sa naïveté de génie, et vous vous en souvenez, car ce que dit le vieux conteur ne s’oublie pas.

Or donc, quand la marquise rencontra ce maudit événement auquel elle s’attendait si peu, que dans sa prévoyance, elle ne l’avait jamais placé parmi les accidens dont son avenir pouvait être menacé, elle ne songeait pas comme Perrette, de poules couveuses, de vaches de métairies, mais elle songeait d’amour, de fidélité… lorsqu’ayant