Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

j’eus donné à maman ce qu’elle avait besoin… Vous allez juger, monsieur, si je n’ai pas eu raison de vous dire que Dieu m’avait envoyé un ange à mon secours… Madame Récamier ne s’en était pas tenue aux 225 fr. qu’elle avait retirés du portefeuille, pensant que cette somme ne pouvait suffire long-temps aux frais d’une maladie dont la dépense des moindres journées ne montait pas à moins de 15 fr. ; elle avait écrit à la reine dont la bienfaisance est si souvent mise à l’épreuve, pour l’intéresser en ma faveur ; et, pour faire appuyer plus sûrement sa demande, elle s’était adressée à M. Fleuri, précepteur de S. A. R. Monseigneur le duc d’Aumale, qu’elle sait être bon ; car M. Fleuri ne refuse jamais de faire entendre sa voix lorsqu’elle peut être utile aux malheureux… M. Fleuri venait donc d’envoyer à madame Récamier, de la part de la reine, un billet de 500 fr. pour moi, et c’était ce billet qu’elle était venue pour m’apporter pendant que j’étais sortie… — Allez vite, ma bonne petite, me