Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/260

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nait Roger vers elle, au même endroit où elle éprouvait tant de plaisir à l’attendre, tant de bonheur à le revoir.

Il était minuit lorsqu’elle rentra chez elle.

— « Je ne me coucherai pas, dit-elle à sa femme de chambre, il faut que j’écrive ; donnez-moi mon peignoir du matin. C’est bien ; laissez-moi.

Elle était seule depuis quelques minutes, lorsqu’un faible bruit, venant du côté de l’alcôve, lui fit tourner la tête.

— « Ah ! Roger !

— Ambroisine !

— Monsieur ! comment êtes-vous ici ?

— Qu’importe ? m’y voilà. Et je ne m’en irai que lorsque vous m’aurez entendu.

— Je vous écouterai demain ; veuillez avoir la bonté devons retirer, ou mes gens…

— Prenez-y garde, le bruit de votre sonnette pourrait trouver de perfides échos.

— C’est vrai, dit la marquise, d’un ton d’amertume et d’effroi, en laissant retomber sur la cheminée la main dont elle allait