Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/278

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— J’espérais qu’après avoir écouté tout ce que vous m’avez dit, après avoir signé l’engagement que vous m’avez fait prendre, vous renonceriez du moins à l’hypocrisie.

— Hypocrite, grand Dieu ! quand je n’ai jamais parlé plus vrai.

— Je le désire, mais j’ai grand’peine à le croire.

— Ohl tu le croiras, mon amie, mon ange !… Et quand veux-tu combler mon bonheur ? quand veux-tu que je sois ton mari ?

— Je ne le sais pas encore. Mais jusqu’à l’époque de notre mariage, je ne souhaite pas de vous revoir, Roger ; abstenez-vous de vous présenter chez moi…

— Et le monde… Ambroisine, qu’en dirait-il ? que penserait-il de ce refroidissement ? Songe à lui, si tu ne te souviens pas de moi.

— Revenez donc alors pour le monde, pour lui seul, à qui je viens de faire un si grand sacrifice. S’il le savait !…