Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/293

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

présentèrent à moi, quand mes yeux dessillés regardèrent du côté de mon avenir ! de mon avenir uni au vôtre ! Je ne vous rappellerai point les menaces que vous m’avez faites, quand vous m’avez forcée de vous signer un dédit. Gravées dans mon âme, en tristes caractères, elles ne sont pas sans doute encore effacées de votre pensée. Relisez-les, si vous l’osez, sans horreur de vous-même.

« En me contraignant à vous signer cette promesse, qu’avez-vous fait, Roger ? Vous vous êtes rendu coupable froidement d’un attentat que les lois puniraient d’une peine infamante, si cette cause était portée au tribunal. Ce n’est pas l’amour, c’est l’intérêt seul qui vous a fait commettre cette faute, dont vous n’ignoriez pas quel pouvait être le châtiment ? Vous saviez bien, quand vous la fîtes, que si j’osais vous en accuser, votre épaule fumante eût reçu l’éternelle empreinte de lettres ignominieuses ! Vous aux galères, Roger ! vous ! et rien qu’un