Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/309

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j’ai perdu mon avenir, et je veux le retrouver. Ces lettres…

— Combien voulez-vous les vendre ? Puisque vous osez en être le marchand, mon devoir est d’en être l’acquéreur. Quel prix en voulez-vous ?

— Le prix, madame, le seul prix auquel je puisse consentir à les céder… c’est…

— Parlez, monsieur, parlez ; de semblables débats me fatiguent. Voyons, combien vous en faut-il ?

— Eh bien ! madame, si vous voulez reprendre ces lettres, sachez donc qu’elles ne passeront de mes mains dans les vôtres que le jour où mademoiselle Juliette de Kersanec deviendra madame la baronne de Saint-Aire.

— Vous, mon fils ! s’écria la comtesse… jamais !

— Comme vous voudrez, madame. Mais je vous avertis que je chercherai d’autres marchands, car si vous refusez d’acheter, je ne renonce pas à vendre.