Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/31

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à ce monsieur qui nous quitta aussitôt… Il pouvait être cinq heures à peu près lorsqu’il s’en fut, et sur les dix heures, Élisa reçut une lettre de lui ; il l’avertissait que deux éditeurs, MM. Urbain Canel et Charpentier, iraient demander à mademoiselle Mercœur un roman, et qu’ils lui donneraient cent francs par mois, à commencer du jour du marché.

« Je pourrai donc enfin te rendre heureuse, ma pauvre maman, me dit Elisa ; que cette espérance va me donner de courage à travailler ! Et nous pourrons au moins nous acquitter avec notre propriétaire et notre marchand de meubles qui ont été bien bons de nous attendre si long-temps. Puis, te le dirai-je, il me semble qu’un peu d’aisance nous aidera à nous rétablir de ce maudit choléra qui semble n’être venu que pour nous replonger dans la gène et qui a fait de moi, comme tu le vois, un véritable spectre… Mon Dieu ! me dit-elle, si notre malheur touchait à sa fin, que je devrais de recon-