Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/342

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Il y avait près d’un an qu’Arthur était à Paris, et ses affaires ne se trouvaient pas alors plus avancées qu’elles ne l’étaient huit jours après son arrivée. C’est que l’année s’était écoulée sans qu’il eût obtenu de ceux dont il avait réclamé l’obligeance ou la justice, autre chose que de pompeuses paroles, de brillantes promesses. La plus légère réalité n’avait encore point étayé cet échafaudage de protestations d’intérêt, d’assurances, de zèle infatigable. Et pourtant s’il n’en était que là, ce n’était certes pas sa faute. Il avait vu une partie des députés en audience de deux ou trois ministres, fait de longues stations dans de nombreuses succursales administratives, présenté des mémoires aux chefs les plus influens… Tous ceux à qui il s’était adressé lui avaient garanti l’avenir ; mais aucun ne lui avait assuré le présent, et il aurait pu leur répondre avec raison : Eh mon Dieu ! messieurs, promettez moins, mais tenez plus ; je n’ai pas besoin de nouvelles espérances, je ne sais que faire de toutes celles que j’ai déjà ;