Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/354

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— Je vous en conjure, madame, ne me refusez pas, l’appui d’un bras vous est nécessaire : faible comme vous l’êtes encore, la moindre inégalité du pavé pourrait vous faire faire une chute dangereuse ; et en permettant que je vous accompagne, vous êtes sûre d’éviter tout accident de ce genre. Voyons, madame, décidez-vous à une chose aussi simple… Une malade peut accepter le bras d’un inconnu.

— Allons, monsieur, je le veux bien, puisque vous êtes assez bon… Cependant j’abuse peut-être…

— Non, madame, soyez persuadée que vous me rendrez service, car je prendrai congé de vous beaucoup plus tranquille sur votre état présent que je ne le serais si je vous quittais maintenant. »

Elle se leva, lui prit le bras, et tous deux sortirent du jardin où, selon toute apparence, la scène qui venait de s’y passer n’avait point été remarquée ; personne ne s’était approché de la jeune dame lorsqu’elle s’était trouvée