Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/353

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mener à la place qu’on lui indiquait ; Arthur s’y assit auprès d’elle.

Tous deux avaient fait ensemble un échange dont ni l’un ni l’autre ne semblait se douter. La dame tenait dans ses mains le flacon de Dérigny, tandis que lui tenait dans les siennes le petit livre échappé des doigts de la malade. Au bout de deux ou trois minutes, Arthur renouvela son affectueuse question :

— « Je me sens glacée d’un frisson de fièvre… J’ai besoin d’être chez moi.

— Eh bien, madame, veuillez accepter mon bras pour vous ramener jusqu’à votre porte. Je vous proposerais une voiture, mais je craindrais que le cahot vous incommodât… et si vous voulez…

— Non, monsieur, non, je vous remercie, je puis aller seule… Je marcherai lentement.

— Alors, madame, vous vous résignerez à être suivie, car je ne vous quitterai pas que je ne vous sache arrivée chez vous.

— C’est inutile, monsieur.