Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/365

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Madame de Saint-Aire refusa.

— « Monsieur, lui dit-elle, je ne reçois personne. Quoique demeurant à Paris, j’ai su m’y faire une existence d’ermite. Ennuyée du monde, j’ai su briser un à un tous les anneaux de la chaîne qui me liait à lui. Satisfaite de mon isolement, je cherche à l’augmenter autant que je puis… J’aurais refusé votre visite, si la reconnaissance ne m’eût prescrit de la recevoir. »

Arthur ne jugea pas la partie perdue. Il eut raison, car au bout d’une demi-heure, la baronne lui dit en le reconduisant :

— « Allons, monsieur, je le veux bien. Vous viendrez m’apporter des nouvelles de madame Dérigny ; nous causerons d’elle, de votre enfant. Au revoir donc, monsieur. »

Il a gagné. Bonheur absent, tu reviens à lui !