Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/367

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Elle-même. Vous voyez où elle est arrivée ; voici comment elle y est venue :

Roger avait donné sa démission. Ayant de la fortune, il n’avait plus besoin d’un état. En devenant riche, il avait engagé tout son temps au plaisir. Mais à Rennes, il rencontrait à chaque pas, dans tous les objets, sur tous les visages, quelques mots épars de l’histoire de madame de Fermont. Ne pouvant se rendre aveugle, il fallait aller où il n’aurait rien à voir qui lui rappelât cette portion de son passé, que l’arrêt d’un pouvoir secret et dominateur refusait à l’oubli.

Quelques jours après son mariage, sa volonté de maître décida qu’il fallait quitter la Bretagne, pour aller s’établir dans la capitale. Il fut obéi sans objection, et il vint habiter Paris avec sa femme et sa belle-mère.

Quelque odieuse que fût pour elle la vue de son gendre, la comtesse voulut suivre sa fille. Elle espérait que sa présence servirait de frein au baron, pour le retenir dans les limites, sinon de l’amour, de l’amitié du