Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/368

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moins, des bienséances envers sa femme. Souvenir vivant de la faute de celui qui était devenu son fils, elle se flatta de l’espoir de servir de sauve-garde à Juliette. Il fallait être bien facile à s’illusionner pour croire à tout… Mais que voulez-vous ? quand la raison s’en va…

Le baron était loin de trouver beaucoup de charmes dans la société de la comtesse. Mais en la séparant de sa mère, sa femme lui serait nécessairement retombée sur les bras, c’est-à-dire qu’il aurait fallu l’accompagner partout, lui servir de mentor, s’initier dans mille détails superflus de l’intérieur de sa maison, recevoir d’ennuyeuses confidences… Non, non… Il valait mieux qu’une telle charge fût supportée par une mère que par lui. El il se résigna à la société de madame de Kersanec.

Juliette qui, jusqu’à l’époque de son mariage, n’avait trouvé d’affections dans le monde que l’amitié de sa vieille tante, amitié grondeuse, égoïste ; Juliette qui, à son