Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/37

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le succès changea tout à coup notre situation par toutes les demandes qui lui furent adressées… Dans l’espace de quelques mois, Élisa gagna 1 200 fr. qui nous mirent à même de payer presque tout ce que nous devions, puisqu’il ne nous resta d’autres dettes que 600 fr. à notre marchand de meubles. Et ce créancier-là était trop délicat pour nous faire la moindre peine : car il savait bien, lui, que lorsque nous ne lui donnions pas d’argent, c’est que nous ne le pouvions pas, ce bon M. Deville [1]. Combien Élisa lui savait gré de ses procédés à notre égard !… Élisa tenant à remplir les engagemens qu’elle contractait avec les éditeurs, écrivait et nouvelles et romans, car elle en avait vendu deux à M. Charpentier [2]. Ainsi qu’elle l’avait prévu, elle obtint facilement de madame

  1. M. Deville, tapissier, rue de la Chaussée-d’Antin, au coin de la rue de Provence.
  2. Depuis la mort d’Élisa, J’ai rendu à M. Charpentier 400 fr. qu’il lui avait avancés sur son roman de Quatre Amours.