Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/377

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bonheur qu’elle demandait avec tant d’affectueuses instances, ce bonheur qu’elle se sentait faite pour saisir sans en laisser échapper la moindre parcelle… eh bien ! Dieu le lui envoya. Elle mit au monde un héritier du nom de Saint-Aire.

Qui l’aurait cru ?… lui-même ne l’eût pas soupçonné, Roger, qui, avant la naissance de son fils, ne s’était pas donné la peine de penser qu’il devait naître, s’aperçut qu’il était au monde moins aux regards avides qu’il arrêtait sur lui qu’aux battemens précipités de son cœur.

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Tant que son fils vécut, Roger parut vouloir se rapprocher de sa femme, mais dès qu’il eut acquis la triste certitude qu’il avait cessé d’être père, rien ne fut capable de le retenir ; et, sans pitié pour les larmes delà jeune mère penchée sur le berceau de son