Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/392

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souvenir, et s’il la voyait encore quelquefois, c’était seulement par bienséance. Juliette regardant l’abandon d’Arthur comme le juste châtiment de sa faute, le supporte sans se plaindre, et croit, en voyant le changement si subit d’Arthur, qu’elle n’en a jamais été aimée ; mais, qui plus que Francisca, pensait-elle, avait dû croire à la constance de son amour ? Louise ne lui semble être morte si jeune, que pour éviter l’inconstance d’Arthur. S’il lui avait repris son amour pour le rendre à Francisca, elle se serait trouvée heureuse de ne plus être aimée par la certitude de son bonheur ; tandis qu’elle craint, connaissant la faiblesse de son caractère, que subjugué par les charmes de madame Darbi, car on ne lui a pas laissé ignorer qu’il on est éperdument amoureux, que cette femme, qui n’est autre qu’une intrigante, ne l’entraîne dans quelque démarche honteuse.

Roger le visite souvent chez le banquier chez lequel madame Darbi est parvenue à