Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/393

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le faire entrer comme caissier. Il est toujours porteur de quelques billets de cette dame ; Dérigny les reçoit avec transport. L’un d’eux lui apprend que pour sauver l’honneur d’une famille infortunée, elle a répondu de 10 000 francs ; que, ne se trouvant pas en fonds, et toutes ses démarches pour arrêter les poursuites de la justice ayant été infructueuses, on saisira chez elle le lendemain si elle ne se procure la somme ;… qu’elle ne se trouve dans un tel embarras que par la bonté de son cœur ;… qu’elle compte assez sur l’amitié de Dérigny pour penser qu’il viendra à son secours ;… que ce n’est que pour huit jours seulement qu’elle a besoin de la somme ;… qu’elle confie sa cause au cœur du bon Arthur ;… véritable moyen de le gagner !… C’est pour sauver l’honneur d’une famille infortunée, se dit Arthur, qu’elle se trouve dans l’embarras ; on ne saurait le blâmer de lui prêter secours ; huit jours d’ailleurs sont bientôt écoulés… Roger emporte les 10 000 francs… Elle lui adresse