Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/394

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successivement plusieurs demandes, qui toutes ont un motif louable, et qui sont exaucées. Roger est habile à lever les difficultés… Mais Arthur finit par réfléchir et par refuser… Alors madame Darbi met la menace à la place de la prière… Elle découvrira tout au banquier, s’il persiste dans son refus ; et Arthur est obligé de céder. Un jour qu’il tient dans ses mains une des impérieuses demandes de madame Darbi, le banquier entre, tenant dans les siennes plusieurs billets qu’il place sous les yeux d’Arthur, et lui demande d’une voix forte qui les a signés… Le banquier répète sa demande à Arthur et le menace de le livrer à la justice s’il ne lui dit à l’instant qui a signé les billets. Atterré par le ton de cette demande, Arthur voit le châtiment de sa faute ; il veut fuir, le banquier lui barre le passage ; alors, éperdu, hors de lui, Dérigny saisit un couteau poignard qu’il portait toujours sur lui, pour se défendre la nuit en cas d’attaque, et le plonge dans le sein du banquier, qui tombe sans pou-