Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/407

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Tous les regards se dirigent au pied de l’échafaud. La foule se presse autour d’une femme ; chacun voudrait lui porter secours ; on la relève, on la délace, mais en vain. Un billet cacheté est dans son sein ; il est à l’adresse du curé Ambroise Rémi, oncle et confesseur d’Arthur Dérigny. Le commissaire le prend, l’ouvre : il peut contenir quelque chose de favorable à l’accusé ; il le lit, le replie, et le remet à Ambroise Rémi. C’est un testament olographe de Juliette de Kersanec, baronne de Saint-Aire, en faveur de Francisca, femme d’Arthur Dérigny, dont Ambroise Rémi sera l’exécuteur testamentaire. Juliette venait de faire entendre son cri de mort.

Une scène non moins déchirante succède à celle qui vient de se passer ; au cri que Juliette a jeté, Dérigny qui n’avait point cherché à connaître les traits du malheureux, qui comme lui va recevoir la punition de son crime, se retourne, et voit Roger. Roger, qui, par ses perfides conseils, l’a conduit