Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/417

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de te faire oublier que je suis sans instruction, et qu’il faut de grandes connaissances pour faire ce que tu me demandes ?…

— Je dois trop à ton jugement pour lui faire l’injure de douter de son tact dans cette circonstance. L’intimité dans laquelle nous vivons depuis que j’existe, m’ayant déroulé tous les replis de ton âme comme elle t’a déroulé ceux de la mienne, m’a mise à même depuis long-temps de l’apprécier à la juste valeur ; et c’est précisément parce que je le sais capable de distinguer parmi les faits recueillis sur la vie de Louis XI les plus propres à donner de l’importance à la nouvelle que j’ai promise, que je te prie en grâce de vouloir bien en prendre note pour moi à la Bibliothèque. Tu es trop initiée dans mes travaux pour ne pas connaître aussi bien que je le ferais, ce qui est susceptible de produire de l’effet ; aussi je ne trouve rien là-dedans qui puisse l’embarrasser. D’ailleurs, tu sais bien que c’est toi qui, dès mon bas âge, m’appris à considérer les choses sous