Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/422

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— « Je vois que tu peux marcher seule maintenant. Ainsi cherche ta vie dans Brantôme pendant que je vais chercher la mienne dans Comines. »

Nous prîmes séparément quelques notes que nous ne nous communiquâmes qu’à la maison. Lorsqu’Elisa eut jeté les yeux sur les miennes, elle s’écria de l’air d’une personne qui est bien aise de prouver qu’elle avait raison :

— « Eh bien, maman, avais-je tort de te croire capable de faire des recherches ? Si je n’avais pas insisté, vois comme mon travail serait devenu long par mon déplacement. »

Il fut donc convenu entre nous que j’irais désormais seule à la Bibliothèque faire des recherches, et cela dès le lendemain, parce qu’il ne lui était plus possible de penser à autre chose, et qu’il fallait battre le fer pendant qu’il était chaud ; que j’y parcourrais Comines, Brantôme, Duclos, Mézeray, Varillas et la Chronique de Jean de Troyes, pour