Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/421

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais, comme il nous faut attendre jusqu’à demain pour nous convaincre de cette vérité, nous ferons bien, d’ici là, d’employer notre temps à dormir : ainsi donc, bonsoir ma petite mère, à demain, dormons. »

Et elle m’embrassa et s’endormit ; car, pendant le colloque que je viens de rapporter, nous nous étions déshabillées et mises au lit. Dès qu’Élisa se réveilla, elle n’eut rien de plus pressé que de me sommer de tenir la promesse qu’elle m’avait arrachée. Il n’y eut pas moyen de l’éluder, et il me fallut, bon gré mal gré, me laisser conduire à la Bibliothèque pour y faire des recherches. Dès que nous y fûmes rendues, Élisa demanda l’Histoire de Louis XI par Brantôme, et les Mémoires de Comines. Nous les parcourûmes ensemble ; j’avais soin de poser le doigt sur ce qui me paraissait le plus remarquable. Elle fut probablement satisfaite des remarques que je faisais ; car elle me dit à l’oreille [1] :

  1. Il est défendu de parler haut à la Bibliothèque.