Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/424

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muler, lorsque je me trouvais en face des historiens que j’étais obligée de consulter pour sa nouvelle, que la tâche que j’avais entreprise était au-dessus de mes forces, et c’était cette réflexion qui me causait toujours un si violent mal de tête.

L’historique, selon moi, ne supporte pas de médiocrité. Élisa avait donné des preuves trop évidentes, dans sa Comtesse de Villequier, de ce qu’elle était capable de faire dans ce genre, pour qu’elle ne se crût pas obligée de faire tous ses efforts pour mériter de nouveaux applaudissemens. Le nom du héros, d’ailleurs, semblait lui imposer l’obligation de bien faire ; et, pour y parvenir, je sentais bien qu’il fallait plus que des noms historiques jetés au hasard ; qu’il fallait des faits, et je trouvais qu’Élisa avait tort de s’en rapporter à moi pour le choix ; mais j’avais beau vouloir l’en persuader, je parlais à qui ne voulait m’entendre. Enfin, un instant je crus que Dieu avait pitié de moi. Je revenais avec des notes, et je traversais comme