Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/425

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de coutume le Pont-Royal pour me rendre à la maison ; j’avais, ce jour-là, la tête si brûlante, que je m’arrêtai près du parapet pour sentir le frais du vent qui y souffle toujours très fort. Je me trouvai près de l’étalage d’un bouquiniste ; je jetai machinalement les yeux sur le titre des volumes qui se trouvaient à ma portée, et j’y lus à ma grande satisfaction : « Histoire de Louis XI par Duclos ; » celle de Varillas suivait. Je m’informai au bouquiniste du prix qu’il voulait les vendre ; j’en fis l’acquisition, et je m’enfuis, joyeuse, porter à Élisa ce qu’il lui fallait pour travailler sans mon secours. Je croyais ma tâche achevée, mais point : les opinions des historiens différant trop entre elles pour pouvoir s’en rapporter exclusivement aux deux que je venais d’acheter, tout ce que je pus obtenir fut un sursis de quelques jours que nous employâmes, Élisa et moi, à parcourir Duclos et Varillas, afin d’éviter de me rencontrer avec eux dans les notes que