Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/450

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étaient rares sur le sommet de la tête ; mais, comme ils ne s’appliquaient pas sur le crâne, en mèches plates et lisses, les tempes se trouvaient suffisamment garnies de leurs touffes de demi-anneaux.

Son teint, naturellement d’un brun-clair, était assombri par l’effet du haie, et cette couleur, empruntée du soleil achevait de donner à sa physionomie la sévérité convenable au dessin hardi de ses traits et à l’âpreté de ses regards qui jaillissaient comme autant d’étincelles de l’ardent foyer de ses yeux. Il y avait sur cette figure quelque chose d’inexplicable, tenant à la fois de l’enfer et du ciel, une poésie d’expression mélangée de celle d’Ossian et de celle du Dante. Et la lune, en l’éclairant de sa lueur fantastique, donnait à toute la personne du voyageur l’apparence d’une ombre évoquée par la puissance des charmes de quelque pythonisse antique.

C’était un homme au milieu de la vie, d’une quarantaine d’années à peu près. Quoi-