Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/465

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reuse intercession, de concert avec celle de ta sœur de Cléry, m’a obtenu du ciel la faveur d’avoir un dauphin ? En conscience, je lui devais bien ce treillis. N’en sois donc pas jalouse, céleste reine de toute bonté. Je te donnerai, si tu peux empêcher que mon frère ne la prenne, la belle et riche province de Champagne. Je ferai placer sur ton autel cette magnifique coupe d’or entourée d’émeraudes, présent d’amitié que j’ai reçu autrefois du bon vieux roi de Sicile, René d’Anjou. De plus, je te promets d’apposer aujourd’hui même mon sceau royal à ton brevet de capitaine de mes gardes [1]. Mais, par la divinité de ton adorable fils, chère Notre-Dame d’Embrun, ne me garde plus rigueur, ne m’abandonne pas pour te retourner du côté de mon bien-aimé frère de Berry ou de mon beau cousin de Bourgogne, qui, tous deux, je t’en avertis entre nous, n’ont ni grand amour ni grande dévotion pour toi. Éclaire-moi donc ; et si tu me découvres quelques

  1. Historique.