Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/472

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rable cause ? La guerre du bien public ! En effet, mes chers vassaux révoltés n’ont épuisé mes finances, décimé mon peuple, que pour augmenter la richesse et la prospérité de la France. Ne devrais-je pas leur dire merci du soin qu’ils ont daigné prendre du salut de mon royaume ! Et moi aussi je sais ce qu’il en est ; j’ai déployé l’étendard pour la cause publique, quand j’ai marché contre mon père, de bienheureuse mémoire. Mais n’importe ! tant qu’une goutte de sang restera chaude dans mes veines, qu’il y aura une pensée lucide dans le cerveau de Louis de Valois, dans ses mains un débris de sceptre, sur son front un vestige de couronne, de par le ciel et tous les saints ! je ne souffrirai pas que les levrettes de Bretagne ou l’once de Bourgogne vienne se ruer sur le champ des lys.

— Ah ! Sire, que n’avez-vous écouté les conseils d’un fidèle serviteur, lorsque j’osai représenter à Votre Majesté le danger qu’il y avait pour elle de se confier en la bonne foi du Bourguignon.