Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/485

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ailleurs, mais que vous assurerez avec la plus admirable audace être un fragment du bois de la vraie croix ? Où sont les miracles que devait me procurer la possession de cette misérable relique que j’ai eu la bonhomie d’acheter cinquante écus d’or ?… Je n’aurais pas payé davantage une cotte de saint ! Quand je pense à tout ce que j’ai perdu de prières qui m’eussent été profitables en les adressant à Notre-Dame de Cléry, ou au bienheureux saint Martin de Tours, Pâques-Dieu ! messire de Versois, je ne sais comment, pour vous témoigner ma reconnaissance de l’excellent marché que vous m’avez fait faire, je ne commande pas à mon compère Tristan de vous faire passer de votre ordre de saint Benoît dans son chapitre de Cordeliers !

— Sire, répliqua Versois avec le plus grand calme, Votre Majesté se souvient-elle de la vertu que je lui ai dit être particulièrement attachée à la possession de cette relique ?

— Oui, celle de dénoncer la trahison ;