Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/486

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mais, pour faire preuve de cette vertu, quel traître envers notre royaume ou notre personne nous a-t-elle découvert ? Aucun, et pourtant, nous autres souverains, c’est une triste compensation de notre puissance, nous ne vivons guère sans en avoir quelqu’un autour de nous.

— Le vœu de la veille, continua le moine d’un ton prophétique et majestueux, n’est pas toujours exaucé dès le lendemain. Ce n’est souvent que lorsque l’ouvrage est achevé que nous nous apercevons que le ciel a travaillé pour nous… Votre Majesté me permettra-t-elle de lui demander à quelle époque elle a réclamé pour la dernière fois, dans sa royale prière, l’intercession de cette relique ?

— Hier matin, répondit le roi d’un ton beaucoup moins dur, tant imposait à sa mauvaise humeur l’air calme et rassuré du bénédictin.

— Puis-je également vous demander, Sire, quelle est, après qu’elle eut achevé