Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/488

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pour présenter au roi les deux lettres et l’anneau que Bellée avait confiés, en expirant, à l’astucieux et parjure confesseur, qui avait jugé plus à propos, pour son intérêt, de ne pas les remettre à leur adresse.

Louis XI prit les lettres, et d’abord les regarda d’un air machinal ; mais, en examinant avec plus d’attention les mots écrits sur l’enveloppe et en reconnaissant la main qui les avait tracés, cette vue lui arracha cette exclamation de violente surprise, ou plutôt ce cri d’aise et de soulagement qui échappe à quelqu’un qui trouve enfin ce qu’il cherchait depuis long-temps avec toutes les angoisses de l’attente, et n’espérant plus le rencontrer ; ses doigts furent prompts à briser le cachet et à rompre les nœuds de la chaîne de soie qui enlaçait le papier ; ses yeux avides eurent bientôt dévoré le contenu des deux missives.

— « Ah ! ah ! cardinal, je vous tiens donc enfin. Et vous aussi vous vous en mêliez, mon petit monsieur de Verdun… Pas mal,