Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/489

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

en vérité, pour un noviciat de conspirateur ! C’est dommage qu’une pierre vous attende au milieu d’un si beau chemin ! Mais vous ne passerez pas contre sans vous y heurter. »

Et Louis qui se disait cela recommença, dans l’excès de la joie de sa haine, sa lecture ; et, regardant ensuite l’anneau du cardinal, orné d’une pierre précieuse, sur laquelle était gravé le sceau de son éminence, et que lui-même avait donné à son ex-favori :

— Vous faites un digne usage des présens que nous vous avons faits, messire de La Balue. À merveille, continua-t-il : sceller, avec la bague que je lui ai donnée comme un gage de confiance, l’acte de la plus infâme trahison ! C’est un raffinement de parjure ! Le monstre, après tout ce qu’il a reçu de moi ! je l’ai retiré du sein de la fange, je l’ai pris au dernier barreau de l’échelle, et, de ma main puissante, je l’ai haussé par degrés jusqu’au faîte ; je l’ai gorgé d’or et d’honneurs. Au fait, il était juste que cela arrivât : je n’a-