Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/495

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magique nécessaire à plus d’un enchanteur, ce rameau d’or…

— Je vous entends. Qu’à cela ne tienne, vous aurez une ordonnance royale pour prendre sur notre trésor telle somme qu’il vous faudra.

— Alors je promets de faire entendre à Votre Majesté une mélodie telle que jamais peut-être oreilles humaines n’en auront entendu de si étranges ; je ne réponds pas que ce soit un concert bien céleste.

— N’importe ; dites-moi, M. d’Evreux ne vient-il pas à nous ?

— Oui, Sire, Son Éminence parait chercher Votre Majesté.

— Eh bien ! allons à Son Éminence.

— Avez-vous eu une heureuse chasse aujourd’hui, cardinal ? La bête a-t-elle donné dans le piège ? dit Louis d’un ton sardonique en s’adressant à son ex-favori Jean de La Balue, astucieux ministre d’un roi plus astucieux encore.

— Non, Sire, les chiens en défaut !

— C’est jouer de malheur ; vous qui vous