Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/494

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ne vous donnez pas la peine de les étudier, car nous ne vous ferons répéter votre leçon. Nous trouverons probablement, dans notre clergé, quelque abbé sachant mieux son alphabet que vous. Mais, comme la musique vous est plus familière que la lecture, et que vous connaissez mieux vos notes que vos lettres, il me prend envie de mettre votre science à l’épreuve en vous priant de me faire un instrument à corde vivante, enfin de me composer une harmonie de pourceaux [1]… Voyons, je vous jette le gant, mélodieux champion, oserez-vous le relever ?

— Je l’oserai, Sire, répondit gaiement l’abbé rassuré sur la possession de son bénéfice ; je ne m’avoue jamais vaincu avant le combat ; mais cependant j’oubliais qu’il est une condition sans laquelle je ne puis accepter le défi.

— Et quelle est-elle, seigneur Orphée ?

— C’est qu’il me faudrait cette baguette

  1. Historique.