Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/503

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Au bout de quelques mois, après avoir mis d’aplomb son siège de suzerain, le duc de Guyenne, désirant rendre à son frère une visite solennelle, en sollicita la faveur et l’obtint. Louis, voulant donner à cette réception toute politique en-dedans, mais en-dehors purement amicale, l’éclat et l’importance d’une visite de souverain à souverain, fit décorer de gais et riches ornemens les murs de sa sombre demeure ; des fêtes furent préparées. Le splendide uniforme des archers de la garde écossaise fut renouvelé pour cette occasion, et il s’établit entre les courtisans une rivalité très coûteuse et fort peu hostile sur la beauté de leur brillant costume. Le roi même, chose étrange ! se fit présent d’un pourpoint de velours ; ce qui fut cause qu’en soldant le mémoire du tailleur, on le paya enfin de quinze sous qui lui étaient dus depuis long-temps pour avoir mis une paire de manches neuves au vieil habit de Sa Majesté [1].

  1. Historique. Le cordonnier reçut en même temps