Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/504

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Comme le roi passait une revue, préparatoire des gentilshommes de sa maison :

— Messieurs, leur dit-il en les trouvant sans armes, je vais donner l’ordre à mon secrétaire de vous distribuer des écritoires, afin qu’au moins vous me serviez de la plume si vous ne me servez pas de l’épée. »

La leçon fut comprise, et le lendemain, de brillantes dagues et d’étincelans poignards complétèrent la parure de ces mêmes gentilshommes.

Enfin le prince arriva ; les chants de réjouissance, les cris d’allégresse, ces hymnes de salut des peuples aux souverains abasourdirent les échos du séjour royal. Et lorsqu’un peu d’ordre et de silence eurent succédé à ce bruyant chaos, le regard inquiet, que l’ombrageux monarque promenait autour de lui, s’était arrêté sur l’élégant cortège des officiers du duc, rangés en haie dans la cour du château.

    quinze deniers qui lui étaient dus pour avoir fourni un pot de vieux oint pour graisser les bottes du roi.