Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/512

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sa personne au châtiment qu’il méritait, son honneur restait, et c’est sur la renommée du mort que la justice a dû faire retomber la peine qui n’avait pu atteindre le criminel vivant !

— Que Votre Majesté considère, ajouta la suppliante d’un ton plus ferme, que tout se trouve pour avancer la faute de mon noble époux du côté de l’accusation et rien de celui de la défense ; que je ne viens pas redemander les biens et les honneurs qui furent mon partage, non, rien pour moi : la veuve peut supporter d’être déchue du rang où fut placée l’épouse. Mais qu’au nom de tout ce qui est le plus cher au cœur d’un chevalier, que le tombeau de celui qui fut mon époux soit pur d’outrage et d’ignominie !

— Madame, répliqua le sourcilleux monarque, je vous l’ai déjà dit, je ne puis vous accorder l’objet de votre demande. Avant d’écouter la pitié, je dois entendre la justice. Un exemple sévère des lois étouffe plus d’une velléité de crime, et il existe, nous l’espé-