Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/537

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bailli de Lyon. Les ambassadeurs font leur entrée à Rome avec un nombreux cortège. Presque tous les cardinaux sont allés au-devant d’eux. L’évêque d’Arras remet au pape l’original de l’abolition de la Pragmatique et reçoit dans la même audience le chapeau de cardinal. Il dit dans sa harangue que le roi de France, après avoir donné à Sa Sainteté une marque aussi éclatante de son zèle, espère qu’on protégera et qu’on rendra justice à un prince de son sang contre l’usurpateur Ferdinand ; et qu’en reconnaissance de ce service, la France fournira quarante mille chevaux et trente mille archers pour faire la guerre aux Turcs. Le pape ne répond rien, pour éviter de traiter la question du royaume de Naples ; il termine l’audience en éloges pour Louis XI.

À la nouvelle de l’abolition de la Pragmatique, les Romains font éclater une grande joie ; les travaux sont suspendus ; on ne voit que processions en actions de grâces, que feux et illuminations ; le peuple fait des représentations de la Pragmatique et les traîne dans les rues.