Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/538

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Lorsque l’ivresse est un peu dissipée, Chaumont, qui n’a pas les mêmes raisons que le cardinal d’Arras de trahir son devoir, parle de nouveau des droits de la maison d’Anjou ; mais le pape n’a donné l’investiture à Ferdinand que parce qu’il l’a trouvé en possession ; que si le duc de Calabre et lui veulent le prendre pour arbitre, il leur rendra justice. Les ambassadeurs reviennent sans avoir rien obtenu. Le cardinal d’Arras n’évite sa disgrâce qu’en persuadant au roi qu’il a été lui-même la dupe du Pape.

Le roi veut faire une nouvelle tentative. Il fait repartir pour Rome le cardinal d’Arras avec Hugues Massip, surnommé Bournazel, sénéchal de Toulouse. La seconde ambassade n’est pas plus heureuse que la première.

Louis XI, honteux d’avoir été joué si indécemment, rétablirait la Pragmatique s’il ne craignait les propos ; mais il permet au Parlement de la faire exécuter, excepté dans les deux articles qui regardent les réservations et les grâces expectatives.